Notre part d'ombre

Bonjour à tous 

En m'engageant dans une recherche de spiritualité, j'ai de suite ressenti que, d'une part, tout avait déjà été dit et que, d'autre part, contrairement aux religions ou aux sectes, il y avait autant de spiritualités que d'humains sur terre et qu'il appartenait à chacun de définir son propre chemin spirituel, ses croyances. Comme tout a déjà été dit et découvert, la multiplicité de nos spiritualités ne sont qu'issue de la diversité de nos interprétations. Bien sûr, c'est mon point de vue, seulement mon point de vue.

Parmi tous les concepts, il en est un qui m'a toujours dérangé, dont je ne trouvais pas d'interprétation satisfaisante et aidante pour moi. Il s'agit de notre part d'ombre, aller à la rencontre de notre part d'ombre, l'accepter pour pouvoir la tanscender, la transmuter .... Ok, mais qu'est-elle ? Qu'est ce que notre part d'ombre ? Ce que nous avons de plus sombre en nous? Nos défauts terrestres? Avidité, jalousie, méchanceté, etc... ? L'explication judéo-chrétienne ne me convenait pas du tout.

Et puis, par deux fois, depuis le début de l'année, j'ai eu des passages si sombres, que je me suis demandée si je n'étais pas en train d'atteindre ma part d'ombre. 

Pendant ces périodes, j'ai plongé dans un état morbide et terrifiant pendant lesquels, je ne trouvais rien pour me raccrocher si ce n'est la pensée que j’étais en train de traverser ma part d'ombre et que si je la voyais, c'est que j'étais capable de l'affronter et d'en ressortir vivante et grandie. 

Dans ces situations habituelles pour moi, dans lesquelles j'avais appris à identifier mes parties souffrantes et à en prendre soin, je me retrouvais avec une souffrance plus dense et puissante qu'avant d'avoir travaillé sur moi. C'était une découverte terrifiante. 

La dernière situation est de ce weekend. Je vous ai beaucoup parlé déjà, de cette partie souffrante en moi qui a si peur d'être rejetée, niée, non vue, invisible.

 J'étais très fière de moi, ce weekend, j'avais franchi un cap en créant sur Facebook une page pour mon blog. Je sentais que c'était ok pour moi, que je pouvais m'afficher, affronter des critiques éventuelles et même constater que je n’intéressais personne sans aucune souffrance. J'écrivais parce que je ressentais que je devais le faire sans attente extérieure de validité. Ouah ! Ce ressenti de liberté d'être était merveilleux, j'avais l'impression de m'envoler, et puis d'un coup, en plein décollage, cette angoisse est arrivée, j'ai d'abord pensé que je m'étais leurrée, que j'avais encore une dépendance à votre regard, une peur que vous ne me voyiez pas. J'ai bien examiné toutes ces parties souffrantes que je connaissais si bien, y compris celle qui a si peur du vide et c'est là que j'ai découvert ma part d'ombre. Ma profonde terreur n'est pas de ne pas être vue, d'être rejetée, d'avoir peur du vide mais d'ETRE VIDE . J'ai vu que tout comme mes protections, toutes mes parties souffrantes déjà découvertes et dont j'avais pris soin n'étaient là que pour cacher ma terreur la plus profonde. J'ai vu que je n'ai plus peur que vous ne me voyiez pas, que vous  me rejetiez, que vous me trouviez sans intérêt, sans importance ou même creuse, non ce que j'ai vu ce weekend c'est que ma plus grande terreur est la peur de découvrir mon vide la peur de découvrir que je n'existe pas, que je suis une coque vide. Tant que cette souffrance était cachée derrière les autres, il m'était impossible de la voir. 

Aujourd'hui, je n'ai plus peur de ma part d'ombre, je la vois, alors, oui, il m'a fallu quelques jours pour en émerger, mais je sens que mes ailes sont bien plus puissantes que samedi.

Je vous souhaite un merveilleux voyage dans vos parts d'ombre si terrifiantes tant qu'on ne les a pas vues. 

En souhaitant de tout cœur que cet article permettra à quelqu'un de voir la sienne et de l'illuminer. 

 

 

Ce blog n'a de sens pour moi que s'il en a pour vous.

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Commentaires: 4
  • #1

    Bénédicte Dimoli (jeudi, 30 janvier 2020 09:22)

    Bonjour Brigitte, j'ai découvert le weekend dernier une part d ombre, c'était vraiment douloureux et aussi surprenant..."je me suis dit: olala , c'était donc cela....ce mal être que j avais.... cette grande tristesse que je n'arrivais pas à localiser. C'est vraiment surprenant la vie , je souffrais de cette tristesse et à la fois étais heureuse de l avoir identifié. Merci pour les articles que tu écris, j'aime les lire, et beaucoup résonnent en moi, cela me fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à vivre les mêmes épreuves.

  • #2

    Brigitte (jeudi, 30 janvier 2020 15:18)

    Bonjour Bénédicte, comme c'est doux de sentir qu'on n'est pas seul, c'est ta conclusion mais c'est aussi mon ressenti en te lisant. En quelques mots, tu décris exactement mon état du weekend, non, nous ne sommes pas seuls à vivre les mêmes épreuves, les mêmes souffrances, les mêmes bonheurs. Comme c'est doux de se sentir reliés.
    Je te souhaite une merveilleuse fin de journée, merci tu as illuminé la mienne.

  • #3

    Sophie (jeudi, 30 janvier 2020 17:02)

    Oui Brigitte tes articles sont riches d’enseignements pour nous tous. Tu mets en mots si bien tes situations qui font écho à chaque fois . Je me découvre tous les jours un peu plus à travers toi, un peu plus chaque jour , une continuité à nos petits échanges téléphonique passés ��✨✨✨

  • #4

    Brigitte (jeudi, 30 janvier 2020 17:40)

    Merci Sophie, ton commentaire est riche pour moi à un moment où, si je n'ai plus de doutes sur ce que je veux transmettre, j'en ai encore sur la forme. Privilégier les ateliers, les consultations individuels, les conférences ou l'écriture de ce blog, pour moi c'est un vrai casse tête en ce début d'année, je me sens dans l'incapacité de faire des choix et je crains parfois de me perdre. Tu me montres que tout se complète. Merci ♥️